Artistes dans les Cent Marches de Morlaix. Juin 2025.

Association DontActe.

Dans la durée du dernier week-end de juin 2025,

(les 27, 28 et 29 juin)

l'association Dont Acte (dix années d'existence) propose la neuvième édition du festival des « Cent Marches de Morlaix».

Notre objectif est de faire découvrir au public d'un large territoire des pratiques artistiques actuelles par le biais de l'intérêt patrimonial des Cent Marches de Morlaix, cette rue si particulière, ses maisons et jardins ouverts librement aux visiteurs.

Dans la durée du dernier week-end de juin 2025, l 'association Dont Acte propose la neuvième édition du festival des « Cent Marches de Morlaix»..

Sur le site de la rue Courte de Morlaix dans une dizaine de lieux privés, une trentaine d'artistes sont invités pour trois jours d'échanges et de rencontres avec le public.

Ce sont des peintres, des plasticiens, des écrivains et des poètes qui proposent des expositions dans les rez-de-chaussée des maisons ainsi que des oeuvres in-situ dans la rue, des installations plastiques dans les jardins des riverains et des lectures et des rencontres dans les maisons, les jardins, la rue. Les poèmes et textes imprimés en longs et étroits kakémonos des écrivains invités ponctuent le parcours ascensionnel de cet événement.


L'association Dont Acte a le plaisir de vous inviter à la neuvième édition du festival

Artistes dans les Cent Marches de Morlaix

les 27, 28 et 29 juin 2025 de 13 H à 19 H.

L'entrée est libre.

La soirée inaugurale de cette nouvelle édition aura lieu au cinéma

« La Salamandre » le vendredi 27 juin à 20 h 30 avec la projection du moyen-métrage

Artistes dans les Cent Marches 2023

réalisé par Veronica Gonzalez Vanek

suivie du film

Ils sont partis comme ça

( 52 mn , 2014).

Réalisé par Catherine Bernstein et Julien Simon

en présence de V. Gonzalez Vanek

et Julien Simon

Vous êtes également conviés au vernissage en présence des artistes

le samedi 28 juin à 12h.

Les expositions dans la rue, les rez de chaussée, de jardins, le Verger :

Le collectif Carcasse de Brest:

Matéo Guérillon/ Léane Louisy/ Saul Silverstre/ Paolo Kraft/ Mélanie Bouvet/ Morgan Larbi/ Morgane Granec.

Etudiant(e)s des Beaux- Arts de Quimper :

Chloé Bourel/ Théo Laouchet/ Ninon Yonnet / Appoline Brochard/ Maëlle Bouhelec.

Les éditions La rumeur libre:

avec Andréa Iacovella et Dominique Braillon

Rez de rue et de jardins :

Pierre Le Saint / Courants d'art : Ximena De Léon Lucero, Gérard Rouxel, Claire Beillard (invitée) / Caroline Boyfield / « Il collectionne », J.Y Quemeneur / Veronica Gonzalez Vanek / André Jolivet.

Dans le Verger :

Portraits de Français, Luc Choquer.

Dans le jardin qui jouxte le Verger :

« Il collectionne », céramiques.

Cinq lectures -performances dans le verger :

Clarisse Bailleul accompagnée par Olivier Depoix. Samedi , 15 h 30 .

Bruno Geneste accompagné par L. Ran. Samedi, 16 h15. Dimanche, 18 h.

Pour fêter Emilienne Kerhoas : Lecture accompagnée par Pol Huellou. Dimanche, 16 h.

Bernez Tangi accompagné par Alan Madec et Aziliz Bourgès. Dimanche 17 h.

Rencontres et lectures au 14 des Cent Marches :

Rencontre avec Andréa Iacovella et Bruno Genest autour de La Rumeur libre. Samedi 17 h 15.

Trois femmes, auteures et poètes :

Anne Laure Lussou, Catherine Urien et Marie-Christine Courteille. Dimanche, 15 h.

Cliquer pour agrandir....

La soirée inaugurale à la Salamandre. Cinéma d'art et d'essai, Manufacture des tabacs

La soirée inaugurale du festival au cinéma d'art et d'essai «La Salamandre» aura lieu le 27 juin et débutera avec la projection du court -métrage (22mn) Artistes dans les Cent Marches 2023 réalisé par Veronica Gonzalez Vanek, suivie du moyen- métrage Ils sont partis comme ça (52mn , 2014). Réalisé par Catherine Bernstein et Julien Simon, ce film fait partie d' un corpus important et s'inscrit dans la continuité du travail de Julien Simon sur les traces de la mémoire.


Ils sont partis comme ça (22mn) 2014. Moyen–métrage co- réalisé par Catherine Bernstein et Julien Simon.

Ils sont partis comme ça raconte le sort des Juifs de Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Le comédien et écrivain Julien Simon a entrepris de son propre chef d’enquêter sur la disparition de la famille Perper, originaire de Roumanie et venue se réfugier à Brasparts dans les Monts d’Arrée. Menant de front des recherches dans les archives et des entretiens avec les témoins de l’époque, il parvient à reconstituer le parcours de cette famille qui s’était installée et intégrée dans le village. La réalisatrice Catherine Bernstein l’aidera à faire de cette immense collecte un récit.

Au fil des entretiens, il s’avère que la présence des Perper et notamment du père qui exerçait la médecine, a été d’un grand secours pour la population. Ils étaient appréciés, mais cela n’a pas empêché l’implacable mécanique préfectorale de les repérer, la gendarmerie locale de les arrêter, direction Drancy avant la déportation au camp de Sobibor où ils seront gazés en mars 1943.

Une administration sans faille qui fait converger quotidiennement des milliers de personnes vers les camps de la mort, mettant fin à une humanité partagée avec des villageois bretons, des moments passés ensemble à goûter, à boire un thé…
Une histoire incarnée de la Shoah, pour régénérer notre mémoire, contre l’oubli voire le négationnisme.


Rencontre avec Julien Simon.

Julien Simon est comédien et auteur dramatique. Il vit dans le Trégor près de Tréguier (22).

Ils sont partis comme ça s'inscrit dans la continuité de son travail sur les traces de la mémoire commencé en 1989 avec Comme un ange après temps de misère (éditions Ubacs), suivi de la pièce radiophonique et du livre Un drôle de silence (création RTBF 2008- éditions Lansman, 2004) et de La vie comme la vie / Ils sont partis comme ça (pièce radiophonique, création RTBF 2012 – 2013) et enfin ce livre Un souffle, un inventaire paru en 2016 aux éditions isabelle sauvage.


Julien Simon nous racontera la genèse de ce travail. Au delà des faits historiques, c'est en poète, et non en historien, que Julien Simon entend rendre la profonde humanité et le destin tragique d'une famille juive en Bretagne.

Petit à petit, il réussit à travers ses rencontres, les documents qu’il exhume, les lieux et les objets qui croisent sa route, à reconstituer les grandes étapes de cette famille au destin si tragique. Sa quête permet de découvrir l’histoire de cette famille mais aussi celle des Juifs en Bretagne sous l’Occupation.




Dans l'escalier des Cent Marches.

Faire sur le temps d'un week-end dans l'espace de la rue, la proposition d'une action artistique portée par de jeunes artistes conscients des enjeux sociétaux et l'exprimant dans leur travail, œuvrant avec des valeurs positives, joyeuses et généreuses :


Association Carcasses

SIRET : 91279761000017

Code NAF/APE : 91.02Z

15, rue d’aboville, 29200 BREST

assocarcasses@gmail.com


La carcasse désigne aussi bien le squelette que la peau, la charpente que les

débris, c’est une trame d’assemblage d’éléments disloqués. Dans la continuité d’un travail commun, nous avons décidé d’entremêler les différentes pratiques dans lesquelles nous nous inscrivons. Carcasses souhaite sensibiliser, promouvoir et développer le travail de jeunes artistes. L’échange de techniques et concepts artistiques avec le public font partie de nos aspirations. Nous mettrons en œuvre ces intentions par le biais de résidences, ateliers, actions culturelles, conférences et expositions, rencontres où se croisent différentes hétérotopies.


L’association a été créée en 2022 et se compose de jeunes artistes diplômés de l’EESAB de Brest (école européenne supérieure d’art de Bretagne).Étant très attachés à ce territoire découvert pendant leurs années d’études, ils souhaitent s’y implanter plastiquement et y développer des moyens de travail et d’échanges entre jeunes artistes et publics de milieux urbains et ruraux.

L’association a pour but de promouvoir, d’accompagner et de développer le

travail des jeunes artistes en Finistère lors de manifestations artistiques, ou lors de résidences de recherches.



Actions de l’association

Guinguettes déglinguées - Juillet 2022, Trévoux (29)

Résidence de création d’une sculpture monumentale de Tour Eiffel avec les différents acteurs du territoire

en amont du festival.

Commissariat pour l’exposition pendant le festival.


Guinguettes déglinguées II - Juillet 2023, Trévoux (29)

Résidence de création d’une sculpture de « machine à voyager dans le temps » avec les différents acteurs

du territoire en amont du festival.

Journées d’interventions et de formation transmission de techniques sculpturales et prise en main d’outils

électroportatifs avec les jeunes de l’AFEV invités par l’association La Loco.

Commissariat pour l’exposition pendant le festival.


DOUVES-performance de la plasticienne BOUVET Mélanie et la chorégraphe

LAUTREDOU Lucie, Brest (29)

Soutiens administratif et financier.

> dossier DOUVES

Performances :

2024-avril Printemps des solidarités Salle «Herri Léon », Porspoder

2023-octobre Festival “contre-temps”, Mac Orlan, Brest

2023-octobre Lycée de l’Harteloire, Brest

2023-Juin Musée de l’imprimerie PAM, Brest

2021-février Festival “Interstices #1”, Brest

Résidences :

2023 Résidence de création “DOUVES” avec le soutien de Culture Lab 29, dispositif Co’LAB et le regard

extérieur de Rozenn Dubreuil Armorica, Plouguerneau

2022 Résidence de création”DOUVES”, Avel Vor, Plougastel-Daoulas

2021 Résidence de recherche “DOUVES”, collectif le Maquis, Brest


Mémoire mouvement-performance de la plasticienne BOUVET Mélanie, septembre

2024, Brest (29)

Soutien administratif.

Résidence de création et présentation de la performance dans le cadre des Journée Européennes du

Patrimoine au musée de l’imprimerie PAM.



Artistes du collectif:

Matéo Guérillon, vit et travail à Brest, est un artiste plasticien diplômé du DNSEP à l’EESAB (École européenne supérieure d’art de Bretagne) de Brest. Il cherche essentiellement à faire se rencontrer différents éléments, matériaux et formes du réel pour leur apporter une nouvelle lecture, et ce, à travers une pratique du volume. Par le modelage et le moulage, il donne chair à de nouvelles formes de vies organiques, hybridations de corps, de viandes, d’objet du quotidien. Sa pratique s’articule autour de territoires ruraux de leurs protagonistes, leurs paysages.

Les récits qui en découlent prennent parfois la forme d’une campagne industrialisée, celle qui produit en quantité dans les exploitations agricoles et usines. Elle ouvre des mondes parallèles et des perceptions hors du réel. C’est ces campagnes-ci et tout ce qu’elles englobent qui engendrent ses créatures, ses monstres.

Léane Louisy, diplômée du DNSEP à l’EESAB (École européenne supérieure d’art de Bretagne) de Brest, s’intéresse aux vivants-non-humains ordinaires à l'intérieur d'un champ de réflexion propre à ceux de l’artiste et du designer. Que ce soit un lichen croisé en forêt, un blob aperçu dans un laboratoire ou un pissenlit rencontré au coin d’une rue, ces illustres membres de la biodiversité dite négligée deviennent tantôt des sujets d’études et plus tard des compagnons de route. Elle explore les relations qui lient les humains à leurs environnements et questionne la place que chacun occupe au sein des écosystèmes. Son terrain d’enquête est la ville, elle y applique des méthodologies mélangeant protocoles scientifiques et outils d’enquête venus du design, afin d’être le témoin et le relais d’un écosystème/ville complexe où humains et vivants-non-humains cherchent à cohabiter.

Saul Silvestre est diplômé.e du DNSEP à l’EESAB (École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne) de Brest. Sa réflexion porte sur les luttes sociales, et la démoralisation progressive des foules qui trouvent de moins en moins de sens à combattre et espérer un monde meilleur.

Pour enrayer ce processus, el.le fabrique de nouveaux récits en jouant avec des codes rassembleurs et galvanisateurs déjà présents dans la culture populaire. Au travers d’images fortes ou d’histoires illustrées, en allant chercher les émotions et l’engagement organique, il est question d’apporter de l’énergie, de la sérénité ou de la connaissance à ceux et celles qui en manqueraient.

Dans la continuité de ces idées mais d’un point de vue matérialiste, Saul travaille en collectif avec ses amis et intervient dans des organismes sociaux pour animer des ateliers ou participe à des événements culturels.

Paolo Kraft est un artiste de 27 ans, licencié de Psychologie en 2017, diplômé d’un DNA en 2022, et d’un DNSEP Design en transition en 2024.

Riche d’expériences professionnelles variées et d’un voyage en Amérique du Sud, il souhaite, autant que faire se peut, apporter sa sensibilité et son regard critique au monde de l’art et du design. À travers ses créations, il se donne pour mission de provoquer émotions et interrogations sur la société et le monde qui nous entoure. Son travail a pour ambition d’être vecteur d’un éveil de conscience. Ainsi ses productions se veulent critiques, politiques et contestataires, mais toujours à travers des processus cognitifs « positifs » comme par exemple le rire, l’étonnement ou l’émerveillement, qui à son sens favorisent acceptation, compréhension et mémorisation

Mélanie Bouvet est une artiste plasticienne diplômée du DNSEP à l’EESAB (École européenne supérieure d’art de Bretagne) de Brest.

Elle vit et travail à Brest, où elle est aujourd’hui en gestion de l’atelier et des formations en lithographie au musée de l’imprimerie PAM. Sa pratique artistique s’articule autour de l’estampe, avec un attrait particulier pour le monotype et la lithographie. Elle explore les techniques d’images multiples qui nécessitent un certain protocole de création et sollicitent le corps, comme des outils faisant partie intégrante du processus de création. Dans un travail performatif, ajoutant l’imprévu, le dessin aveugle et la danse, elle cherche à souvenir le corps d’un dessin aux origines, de gestes essentiels, oubliés, emplis de nuit.

Morgan Larbi, est diplômé d’un DNSEP à l’EESAB site de Brest. Depuis bientôt trois ans sa pratique cherche à souligner la porosité entre le monde ouvrier et certains styles musicaux (métal, drone, punk) ce par le biais d’installations sonores, sculptures activables et de dessins. Son rapport à la matière se joue dans une forme de polarité entre attraction et répulsion, immersion sensorielle et inconfort. Il essaie au travers de ses pièces de jouer sur des terrains de rencontres entre artisanat et industrie, fiction et documentaire, bruit et musique. La ligne sous toutes ces formes, écriture, fil, tuyau, a une place importante dans sa pratique.

Morgane Grannec, artiste et designer diplômée d’un DNSEP de l’EESAB site de Brest, cherche à interroger nos comportements avec humour. Elle pense que le rire, et la naïveté, l’absurde et le collectif sont des chouettes moyens de questionner notre environnement.

Ces cheminements se concrétisent notamment par l’écriture, la narration mais aussi par la production d’objets rigolos qui permettent le dialogue.

https://www.jep.bzh/projet/les-guinguettes-deglinguees


Artistes/Étudiant(e)s de l'ENSAAB de Quimper

Chloé Bourel(coordinatrice), Théo Laouchet, Ninon Yonnet, Appoline Brochard, Maelle Bouhellec.


Chloé Bourel :

A travers quelles failles, quelles fenêtres, voyons‐nous le monde ?

Nos représentations du monde sont construites par nos biais de perception issus eux‐mêmes de nos expériences.

Je souhaite ainsi représenter, au moyen de peintures et de poèmes, ces expériences au monde entourant nos fenêtres de perception, évoquées quant à elles par des trous quadrillés, par lesquels le spectateur est à même d’avoir un regard particulier sur son environnement proche, sur d’autres peintures se superposant, ou sur des costumes incarnés par des performeur.euses.

Concernant plus précisément mes peintures, je m’intéresse actuellement aux notions de narration, d’histoires racontées.

La question du mythe, des histoires qui nous sont relatées enfants et que l’on se narre ensuite à soi‐même, la mise en scène de nos propres intrigues fondatrices habitent actuellement mes recherches.

Ces questionnements prennent forme pour moi quand je m'approche des dispositifs inhérents au théâtre, avec l’idée de décors qui ne sont pas

tout à fait des décors, de costumes qui ne sont pas exactement

des costumes, de “textes récités/déclamés” qui ne sont pas véritablement des textes dramatiques…

Présenter mes peintures en laissant leur dos visible (avec ce que cela implique de traces de peintures et de fils qui dépassent de mes broderies) active la dimension de “l’envers du décor”, et permet d’interroger la légitimité de ces représentations du monde en ne les sacralisant pas comme intemporelles : j’aime le fait que l’on puisse voir que mes toiles ont été “fabriquées”, manipulées, qu’elles ne se placent pas tout à fait comme des décors voulant nous faire croire qu’ils sont réalité.


Pour cette édition des Cent Marches, il me plairait beaucoup de réussir à faire entrer les passants au sein d’une installation picturale et poétique, sans doute composée de ces hybrides entre peintures et décors.





























Théo Laouchet :


Espoir(s), encre de Chine sur papier bâché, hiver 2024


Disparaître dans la brume, se confondre avec le trait

Je ne suis qu’un fond, une esquisse inachevée

Un corps instable, au trait nerveux, caché dans un épais brouillard

Je suis un instant, une scène, un corps qui se cherche, une parole qui se disperse.

Une calligraphie confuse, recouverte par un pinceau sec, avide de narration

Je suis une figure qui émerge, vibrante dans l’instabilité d’un décor invisible

Un chaos dont la rage empêche la forme de s’établir

Je suis un virus, un parasite piratant la figuration et ses compositions

Il n’y a que la ligne qui puisse construire le dessin,

Une ligne est un corps, une ligne est un mot, la ligne est un tout.


Théo Laouchet, 2024.

Que l'encre soit forte et qu'elle emporte tout!


Ninon Yonnet

Ces paysages et récits qui m'accompagnent, qu'est-ce qu'il/s deviennent une fois que je /les quitte

Mais quels sont aussi /les nouveaux?

Les liens que je tisse avec ceux du passé ?

Je récolte différents lieux, différentes histoires qui font ou qui ont fait partie de mon quotidien de celui d'autres, je les déconstruis d'abord, les enlevant leur contexte et leur temporalité, puis, les fusionnent créant ainsi de nouvelles images, de nouvelles narrations qui ne m'appartiennent plus.

Ce jeu se fait souvent en peinture sur de grands formats mais se poursuit également sur des tissages que je confectionne.

Ceux-ci on parfois présence de texte et d'image (comme le tissage vert fait d'un vieil écran de sérigraphie), qui une fois découpé et reconstruit perd son sens ou en reprend un autre.

Le texte n'est plus que bribe, que mots que l'on peut relever par moment et qui disparaissent à d'autres.

En prenant ces fragments de ma mémoire mais aussi de celle de proches ou d'inconnus, je tisse des liens visibles entre leur histoire et la mienne, les faisant ainsi communiquer....

Appoline Brochard

The Net, textile, coutures de draps et vêtements usagés, 2024.

J'ai commencé ce projet à la suite de la découverte du travail de Lygia Clark, Rede de Elasticos (1974).

L'idée du corps collectif me parlait beaucoup et j'ai décidé de réaliser un filet en tissu. Pour cela j'ai récupéré les coutures d'anciens draps et vêtements pour les assembler en faisant de simples nœuds. Le textile évoque pour moi l'idée de corps et de pensée collective puisque la manipulation de celui-ci est longue et répétitive et incite donc à se distraire en même temps, que ce soit en discutant avec les personnes qui nous entourent ou bien en écoutant ou regardant d'autres productions cinématographiques ou sonores.

En le faisant, ce qui m'a vraiment fascinée était l'idée du nœud, de ce qui connecte, rassemble toutes ces lignes entre elles, que j'ai regardé en parallèle des connexions que je faisais entre tout ce que je regarde, écoute et découvre pendant la réalisation de ce travail.

En ce moment, je lis Une brève histoire des lignes de Tim Ingold et certains passages du deuxième chapitre, Traces, fils et surfaces résonnent beaucoup avec mes questionnements, notamment sur le rapprochement que l'on peut établir entre la ligne, la psyché et le corps :

« La main est une carte visuelle de l'existence; elle représente le temps sous la.forme d’un entrecroisement de plusieurs chemins, routes et aventures.» Elizabeth Hallam.

« Les lignes peuvent-elles donc être des tubes, comme des veines, par où s’écoule la matière? »

Cette pièce a continué de grandir et grandir et est très versatile. Elle n'a pas de forme finale définie et je ne pense pas qu'elle en aura un jour. Elle peut toujours se plier et se déployer dans des espaces. J'aimerais maintenant essayer de la placer dans des espaces dans lesquels elle pourrait se mouvoir, peut-être en extérieur.

Maelle Bouhellec

Mon travail actuel s'articule autour de l'auto-psychanalyse de mon quotidien, de mon environnement global en tant que femme, de mes intérêts et fascinations. Ma motivation artistique est une sorte de reflet cathartique entre le moi et les autres, le réel et le rêve. J'ai besoin de sortir les choses de mon moi intérieur, de ressentir quelque chose de presque « maïeutique ».

Je pose plusieurs questions dans mon travail à travers le beau et le tragique du féminin : qu'est ce que le genre féminin, qui le définit, comment est-il défini, qu'est-ce-que le féminin ajoute à l'intérieur du quotidien et qu'est ce que le quotidien, comme l'intérieur domestique, engendre dans le genre féminin? Par exemple, la couleur rouge revient sans cesse, à la fois symbole colorimétrique de la violence, de l'amour, proche du rose catégorise de fac;on systémique pour le genre féminin, mais aussi couleur de la menstruation, de la pugnacité féminine... Le textile sous différentes formes et matières vient raconter des histoires, parfois vécues, parfois inventées. Le fil, par la couture et broderie, noue les projets entre eux et participe à articuler mes intentions. C'est d'abord l'histoire personnelle qui parle, du fameux passage entre la fille de l'enfance et la femme adulte, le tempérament introverti frôlant l'ennui mélancolique, la position dans la cellule familiale et sociale de l'individu féminin et artiste, d'où l'esthétique d'un certain intérieur domestique qui revient, lieu ou se passe des choses...

Ma sainte trinité artistique tourne autour du cinéma, de la littérature et de l'art du corps. D'un côté le travail cinématographique de Sofia Coppola pour la beauté du calme et douce palette rose mais profondément tragique par l'ennui et l'enfermement du quotidien. L'écriture aussi par un panel d'oeuvres traitant de la condition féminine dans la prosaïque vie de Virginia Woolf, Sylvia Plath, Margaret Atwood. Le corps, matériel de l'âme, joue une place importante comme la performance photographique (Cindy Sherman, Martha Rosier) ou les chorégraphies de Keersmaeker. Voila, c'est tout ça qui résume en quelques phrases mon travail et mon essence artistique.

La rue, un espace ouvert pour la poésie et la littérature

La libre parole ou la portée d'une inscription dans l'espace de la rue n'est jamais anodine : nous la voulons non-autoritaire et pourtant engagée et si nous privilégions le poème écrit et lu, l’œuvre peinte, installée ou photographiée, c'est dans un rapport particulier au langage qui n'oblige pas mais ouvre sur une interprétation sensible du monde, une action poétique et politique au sens premier du mot.

Les poèmes des poètes invités sont déployés en grandes bannières sur toute la longueur de la rue et cette année nous accueillerons La rumeur libre, maison d'édition renommée située près de Lyon.

Maison d'édition fondée en 2007 par Dominique Braillon et Andrea Iacovella.
https://www.larumeurlibre.fr/

Notre ambition est de constituer une bibliothèque proposant des parcours inédits, où la lecture et l’écriture suivent le fil où le livre reste le support privilégié de nous civiliser en commun.

Nous entendons suivre l'actualité d'une création entre poésie, prose, théâtre, essai et philosophie, où découvertes et redécouvertes sont liées aux gestes solidaires de l'écriture et de la traduction : textes d'auteurs contemporains, modernes et anciens, traductions inédites et réimpression d'ouvrages introuvables."

A ce jour le catalogue compte 1200 titres et 450 auteurs, une douzaine de collections et 7 directeurs de collections. Personnellement je pilote les deux collections historiques (!), textes inédits de poésie qu'on désigne par "la bleue" et La bibliothèque qui rassemble essais, romans, récits, traductions et Œuvres Poétiques (reprise d'un ensemble de livres de poésie d'un poète).

« Un livre qui ne tourne plus ne fait pas son travail de livre» déclare d’emblée l’éditeur, accompagné par sa femme Dominique avec qui fut créée La Rumeur libre, qui tire son nom d’un recueil de Patrick Laupin. Il ajoutait : « Le travail n’est ni de tout repos ni gratifiant. On édite parce que l’on croit aux livres… et surtout pas pour gagner de l’argent ! »

Malgré tout, Andrea s’enorgueillit d’avoir, par exemple, publié Marie-Christine Gordien, qui se retrouve aujourd’hui chez Points Poésie. Ce boulot de défricheur est porté par plus d’une trentaine de parutions par an — ce qui est beaucoup — et par un catalogue de plus de 280 titres et quelque 130 auteurs.

« À partir de 2019, nous sommes passés à la version 2 de La Rumeur. Il fallait amener des directeurs de collection, qui seraient des éditeurs à part entière. Il y a eu l’expérience de la revue Rumeurs avec Thierry Renard, puis les collections dirigées par Thierry, Guillaume Artous-Bouvet, Guillaume Métayer, Michel Kneubühler, Alain Garlan … Depuis le 1er janvier, nous accueillons Jean Le Boël et les éditions Henry. »

Ainsi, avec désormais trois entités (La Rumeur libre, Rumeurs Éditions et les éditions Henry), la maison dépasse le millier de titres et vient de conclure un accord commercial avec Cyberlibris, qui propose « une nouvelle forme d’accès à la lecture », via le streaming. « Nos livres seront disponibles en ligne, uniquement sur consultation, et catalogués dans de nombreuses bibliothèques. » Ce qui donnera à La Rumeur libre et ses collections davantage de visibilité.

Dirigées par le Vénissian Andrea Iacovella — aujourd’hui installé à Sainte- Colombe-sur-Gand, où il a créé la Fabrique des Colombes, centre d’art et du livre , les éditions La Rumeur libre se sont associées, il y a peu, à La Passe du vent, une structure portée par l’Espace Pandora.

Présentée dans le verger des Cent Marches, une suite photographique de Luc Choquer :


LUC CHOQUER

Photographe

https://luc-choquer.com

Portraits de Français (2010-2019)


À mi-voix, Luc Choquer nous livre son ressenti face aux personnes qu’il a photographiées. Son expo s’appelle Portraits de Français et nous propose une approche par la marge, à rebours des stéréotypes.

Liberté, Égalité, Diversité.


Ce que nous raconte le photographe, c’est l’histoire de celui qui regarde les autres et les saisit dans leur vérité. Un processus qui passe par de l’empathie mêlée à de la distance, pour que le modèle lâche prise dans une disposition formelle qui le révèle. De l’humanité et un grand sens de la composition.


INTENTION

Next door

Lorsque j’ai commencé ce travail vers 1985, j’avais le sentiment de vivre une époque en mutation radicale. La fin d'un siècle sans douceur, chaotique, vertigineux mais bel et bien charnière. On reparlera certainement plus tard de cette période, comme d’une transition vers un moyen âge ou une renaissance. Ce sentiment m’a donné envie d'aller chercher le sens des choses chez mon voisin de palier et non aux antipodes. Celui ou celle qu'on croise au quotidien et qu'on pense connaître sans se rendre compte de son incroyable singularité. Fragilité ou folie peuvent flirter avec normalité, une corde raide sur laquelle nous marchons tous.
Choix de radicalité donc dans ces portraits, qui ramènent au collectif, au questionnement. Ils furent réalisés sur de nombreuses années, au retour de mes reportages ou résidences d’artiste effectués à l’étranger.


BIOGRAPHIE

Après avoir suivi des études de psychologie et travaillé auprès de délinquants et toxicomanes, Luc Choquer devient photographe à partir de 1979 et collabore dès lors à des magazines nationaux et internationaux.


Il reçoit le prix Kodak de la critique en 1985 et présente ses images au Mois de la Photo à Paris. En 1986, il obtient la bourse de la Fondation Angénieux pour son travail sur la banlieue parisienne. En 1988, il participe à la création de l’agence Métis. Son premier livre, Planète France (éd. Contrejour), dont les photos seront exposées à Paris ainsi qu’à Tokyo, paraît en 1989. Il reçoit le prix de la Villa Médicis hors les murs pour son projet sur les femmes de la Perestroïka, récompensé par le prix Niépce (1992), exposé au Centre National de la Photographie et publié sous le titre Ruskaïa (éd. Marval), qui donne lieu à des expositions en France, à Moscou, San Francisco, etc.


En 1995, il expose Regard social – Regard d’artiste aux Rencontres d’Arles avant de se consacrer à son projet Portraits de Français, dont un ouvrage paraît aux éditions de La Martinière en 2007 et qui est exposé au Musée du Montparnasse, ainsi que dans de nombreux lieux en France et à l’étranger. La même année, il participe au projet du Conservatoire du littoral, en photographiant l’Archipel des Sept-Îles en Bretagne (éditions Marval). En 1997, il réalise ses premières séries de mode, puis une année plus tard Reporters sans frontières lui confie la réalisation d’un court métrage. En 2002 il expose au Mois de la photo à Paris, ainsi qu’au Salvador et au Nicaragua. Il entame un travail sur le thème du Paris Sensible en 2005.


C’est en 2008 qu’il rejoint la galerie Agathe Gaillard où il expose pour ensuite rejoindre l’agence Signatures. En 2010, il sort son livre Les Vieux. Son travail sur Les Français fait l’objet d’une exposition à La Maison Européenne de la Photographie en 2010. À l’occasion de la sortie de son livre Les Parisiens en 2011, il expose son travail sur Paris à la Galerie Agathe Gaillard. Un an plus tard, il réalise une autre résidence d’artistes où son travail consiste à dresser des portraits de résidents d’une communauté implantée à Berdine, un village du Lubéron accueillant depuis quarante ans d’ex-alcooliques et toxicomanes. Ce travail est montré à Arles en 2013, dans l’exposition Fait & Cause.


Durant le Mois de la photo en 2014, il expose sa série Femmes d’Istanbul à la Galerie Agnès B, pour laquelle il reçoit le prix Hors les murs décerné par l’Institut Français. Les éditions de l’Élocoquent publient un ouvrage de son travail sur les femmes d’Istanbul en 2019.

En 1995, expose « Regard social – Regard d’artiste » aux Rencontres d’Arles avant de se consacrer à son projet « Portraits de Français » paru aux Éditions de La Martinière en 2007 et exposé au Musée du Montparnasse, ainsi que dans de nombreux lieux en France et à l’étranger.
La même année, il participe au projet du Conservatoire du littoral, en photographiant l’Archipel des Sept-Îles en Bretagne. Paru aux Éditions Marval.
1997. Premières séries de mode.
1998. Reporters sans frontières lui confie la réalisation d’un court métrage.
2002. Exposition au Mois de la Photo à Paris, ainsi qu’au Salvador et au Nicaragua.
Il entame un travail sur le thème du Paris Sensible en 2005.
Il rejoint la galerie Agathe Gaillard, et y expose en 2008.
2009. Il rejoint l’agence Signatures.
2010. Résidence d’artiste sur la Route Nationale 10 (Landes) et sortie de son livre « Les Vieux » chez Anabet.
Février-mars 2010. Exposition à la Maison Européenne de la Photographie.
2011. Il expose son travail sur Paris à la Galerie Agathe Gaillard à l’occasion de la sortie de son livre « Les Parisiens » (Ed. Terre Bleue – Flammarion)
2012-2013. Résidence d’artiste, portraits de « résidents » d’une communauté, Berdine, village du Lubéron, accueillant depuis quarante ans, d’ex- alcooliques et toxicomanes . ( Exposition Arles 2013 « Fait & Cause »).
2013. Lauréat « Hors les Murs » pour son projet : Femmes d’Istanbul .
2014. Exposition « Femmes d’Istanbul », Galerie Agnès B, pour le Mois de la Photo.

2016 . « Déraisonnable », Galerie Agathe Gaillard.

  • 2019 . Exposition à l’abbaye de Daoulas.

    2019 . Exposition à la Galerie Le Lieu à Lorient.

    2020 . Exposition vintages Ruskaïa à La Galerie Rouge (anciennement galerie Agathe. Gaillard)

    2021 . « Moments de Grâce », avec Marie-Paule Nègre, La Galerie Rouge, Paris1

Planète France, (texte de Didier Daeninckx), Contrejour, Paris, 1989

  • Ruskaïa, (texte de Bernard Frédérik), Marval, Paris, 1992

    Portraits de Français, La Martinière, Paris, 2007 Les vieux - Histoire muette du troisième âge, Anabet, Paris, 2009

    Les Parisiens, texte de Anna Alter, éditions Terre bleue, Paris, 2011

    Femmes d’Istanbul (préface de Jean Rouaud, prix Goncourt), éditions Elocoquent, Paris, 2019.

L' escalier (la rue), mais aussi les jardins avec des œuvres in- situ et des lectures- performances les samedi et dimanche.



Quatre lectures-performances dans le verger des Cent Marches.




                                                                    Klariz Bailleul

      Bio – Bibliographie.

Klariz Bailleul est docteure en littérature française, spécialiste des écrits des peintres de la Bretagne et des représentations de la Bretagne en littérature et en peinture. Elle a animé plusieurs conférences sur les écrits de peintres en Bretagne dans des musées, et a été commissaire de l’exposition Plumes de Peintres du musée des Beaux-Arts de Brest en 2022. Elle a également signé plusieurs articles scientifiques sur les écrits de peintres et est autrice d’une anthologie des écrits des Nabis et des

peintres de Pont-Aven (Goater, à paraître 2025).

Klariz est également autrice et photographe. Autodidacte, elle se plaît à explorer et expérimenter les techniques et les matières, et aime tout particulièrement faire dialoguer les différents moyens d’expression, en particulier l’écriture et la photographie.



Elle travaille notamment sur la question de l’intime et de la solitude. Son premier projet photographique La Vie à Deux est une série d’autoportraits qui interroge sa propre solitude, et par la suite, le procédé s’est étendu pour devenir Solitude(s) (2023-2025), un projet d’exposition photographique et sonore. Elle a publié en 2023 un recueil de photopoésie bilingue (français/breton) : La Pluie que tu as oubliée dans ma chambre (Goater, 2023). Elle s’est aussi essayée à quelques courts métrages poétiques, a présenté plusieurs performances et poétiques (avec Philippe Ollivier et Olivier Depoix). Elle prépare en outre un roman poétique sur la question de la disparition. Depuis 2022, elle anime régulièrement des ateliers d’écriture.

En juillet 2024, elle a exposé au Parlement de Bretagne un livre-objet d’artiste bilingue (français-breton) intitulé Gwallzarvoud dans le cadre du projet Ar Seiz Avel, porté par Rennes Enchères.

Pour sa venue dans le verger des Cent Marches, elle sera accompagnée par Olivier Depoix , musicien accordéoniste et concepteur de sons.



Bruno Geneste (Accompagné par L-Ran)

Bruno Geneste est né en 1960 à Pont L’Abbé dans le Finistère Sud. Poète et écrivain, il vit et travaille en Bretagne (Moëlan sur Mer). Il collabore à de nombreuses revues : Spered Gouez, Rivaginaire, Mange Monde. Il est le co-fondateur et animateur avec Isabelle Moign du Festival de la Parole Poétique « Sémaphore » et de la Maison de la Poésie du Pays de Quimperlé...


Il a reçu en juillet 2013, à Cordes-sur-Ciel, lors du Festival de Poésies Actuelles, le Prix Marc Sabathier Levêque récompensant l’ensemble de son œuvre poétique de poète-diseur et écrivain. Il obtient en 2012 le label Spered Gouez pour son récital, « Le ciel Remue l’Egnime », puis en 2014 la bourse de création d’avant-garde Sarane Alexandrian de la Société des Gens de Lettres pour son manuscrit, co-écrit avec Paul Sanda, « Les Surréalistes et la Bretagne. Il anime depuis 25 ans des ateliers d’écriture et slam auprès des élèves de CE1/CE2, CM1/CM2 et régulièrement des ateliers Slam dans les collèges et lycées. Il est le directeur et rédacteur en chef de la revue de réflexion poétique « Sémaphore ».

Son poème chanson « Au plus près des limites/je marcherai » fait partie du dernier album d’Alan Stivell « Amzer ». (50 ans de carrière)

Homme de scène, il est le concepteur de plusieurs créations et de lectures performées ainsi que de mises en voix de sa poésie : A l’horizon de l’eau, Rituel nomade avec le musicien Dominique Robineau, Méditation Atlantique Totem de Parole avec le musicien Patrice Marzin Caps et Promontoire, Avec Rimbaud, avec l’auteur compositeur Dom Duff, Le Ciel remue l’Enigme, Ile et Elle, hommage à Xavier Grall avec la comédienne et poète Isabelle Moign, collectif Les Anges du bizarre avec Manu Lann Huel, Paul Sanda, Alain Subrebost, Dom Massaut, Rituel du Roi Lézard, Stèle pour Jim Morrison avec Paul Sanda et le musicien Alain Subrebost, De L’écume, Bardik Spring avec le harpiste Andréa Seki, produit par Martin Glover, ( ex Killing Joke).

Il ouvre, à travers quelques essais-récits Fragments d’une Poétique des Contours et entretiens croisés de Neige et d’Ecume avec le poète Serge Torri, un espace de réflexion sur ce qu’il nomme une « Poétique des Contours » ou il est question de « surréalisme des grèves ».

Il se produit régulièrement en lecture-performance : Festival International Voix Vives à Sète, Les poètes à Paris, Poésie Marseille, Festival de Poésies Actuelles à Cordes-sur-Ciel, Festival International de Trois Rivières à Québec, Institut Franco Polonais, Maelstrom Festival à Bruxelles, Festival du Théâtre du Vélo à Avignon etc.


Derniers livres parus :

Le Manifeste du Surréalisme des Grèves, éd. La Rumeur libre 2022

Les écrivains et Cordes-sur-Ciel, co-écrit avec Paul Sanda, éd. Rafael de Surtis 2022.

Ouessant, l'hermitage des Grands Vents, co-écrit avec Paul Sanda, éd. Les Montagnes noires 2022.

Sur la Route Poétique du Rock, éd. Camion blanc 2023.

Le Vent selon Dylan, préface Jean Azarel, éd. La rumeur libre 2024


L-RAN Aka Loran RAN alias Loran Jacob, musicien, plasticien, vidéaste et graphiste est impressionné par le film « RAN », légende celtique du Roi Lear vue par Shakespeare et revue par Kurosawa, et, par la B.O ensorcelante de Takemitsu empruntant au classique contemporain et à la musique ancestrale du Japon. Croisement et parasitage des genres, styles et cultures, abolition du temps et de l’espace. L-RAN décloisonne, tel The EX, il aime abolir les frontières et pense que la musique fait de nous des êtres vivants dans le monde.

Baigné par le son des Crass, des Sonic-Youth et autre dead Kennedys, mais aussi de Buto, de Shakuhachi, et, par la musique de John Cage, L-RAN sculpteur de son, accompagne Bruno Geneste à la guitare sur scène.


Bernez Tangi, né le 11 juin 1949 à Carantec, est un poète en langue bretonne, également chanteur (chanson bretonne) et peintre.

Il a été avec Denez Abernot l'un des créateurs du groupe Storlok dans les années 1970, considéré comme le premier groupe de rock breton.

Il a refusé le prix Du-mañ Du-se attribué par France 3 Ouest à son recueil Rod an Avelioù en 2001, pour protester contre la faible place du breton dans les médias publics. Il est de nouveau nommé pour les "Prizioù" en 2011 et enregistre à cette occasion un clip-tract, Gwerz ar skinwel e Breizh, dénonçant une nouvelle fois la situation de la langue bretonne à la télévision.

En 1987 il reçoit le prix Imram pour son recueil de poésie Fulennoù an Tantad. En 1988, il réalise pour la télévision un court métrage, An heliko a ya kuit da beder eur ("L'hélico part à 4 h")

Il a enregistré quelques disques :Kest al lec'h (La Quête du lieu, cassette, 1990), Eured an diaoul (Les Noces du diable, 2001), Lapous an tan (2009). Il a exposé quelquefois ses peintures, à Carhaix (1999), Quimper (2009).

Certains de ses poèmes ont été traduits, dans une dizaine de langues (anglais, lituanien, polonais, tchouvache, italien, allemand, flamand ou serbo-croate) et a ainsi été invité à présenter ses œuvres à l'étranger. En 2003, il met en scène ses poèmes, en compagnie du guitariste Soïg Sibéril et de la chanteuse Nolwenn Korbell.

2020 – Parution de An arvest, poèmes (Skrid).

2020 – Sortie du disque de Pempbiz, Taol biz troad.

2020 – Récital de poésie sur la scène du 31e Festival du livre en Bretagne de Carhaix, accompagné par l’accordéoniste Alan Madec.

2020 – Bernez Tangi, plijadur an ijin, documentaire réalisé par Mikael Baudu, produit par France 3 Breizh.

2022 – Parution de son deuxième roman, Ar Rastellerezh bras (Skrid).

2023 – Clip Ma zamm kroc’hen n’eo ket da werzhañ, réalisé par Morzhol Prod.
Parution de L’Oublie (Chien de feu 2), une sélection de poèmes traduits en français.
Invité au Café Krèm, Aschaffenburgh (Allemagne) pour une lecture bilingue (breton /allemand).



Bernez sera accompagné par Alan Madec, accordéoniste diatonique, issu des musiques populaires et Aziliz Bourgès, comédienne et poète.

Pour fêter Emilienne

Dans le creux des mots comme dans le creux de mes mains, je bois ce qui jamais n’étanchera ma soif.

Lueurs aiguës et nœuds, Éditions de La sirène étoilée, 2014.

Née le 29 juin 1925 à Landerneau, Émilienne Kerhoas fut institutrice toute sa vie. Après sa formation à l’Ecole normale de Saint-Brieuc où elle fit la connaissance de Louis Guilloux (l’épouse de celui-ci était sa professeur de Lettres), la jeune Emilienne occupa un premier poste à Locmélar puis fut nommée à Saint-Cadou au cœur des Monts d’Arrée. C’est là qu’elle écrivit en 1957 son premier recueil intitulé tout simplement Saint-Cadou. Elle y parlait d’un « Pays sauvage/fruit âpre/au goût de solitude et de vent ». elle enseigna à Daoulas puis à Brest où elle dut directrice d’école au quartier de Kerinou avant de se retirer au Faou au moment de la retraite. Elle décède en septembre de l'année 2018 .


C'est une belle coïncidence de saluer l'oeuvre d'Emilienne Kerhoas le 29 juin 2025, cent ans jour pour jour après sa naissance. Si beaucoup d'entre nous ont connu et connaissent les écrits d'Emilienne, un grand travail de reconnaissance reste à accomplir ; l'oeuvre reste en jachère, disséminée dans de nombreux receuils épuisés ou inaccessibles. Et pourtant Emilienne Kerhoas a vécu sa vie de poète bien ancrée dans son époque, entourée d'amis écrivains et peintres qui pendant longtemps l’ont côtoyée, ont animé des lectures autour de son œuvre et ont entretenu des échanges suivis et réguliers avec elle: Les poètes de la revue Obsidianne, (et que l'on nous pardonne les oublis), Olivier Aspert, Jean- Claude Caër, Jehan Despert qui publia un essai Profil poétique d'Emilienne Kerhoas en 1976 , André Blanchard, Jean Yves Bosseur, Marc Legros , Yves Picquet avec la publication de quatre livres d’artistes, dont La flèche du temps en 1994 et Le champ de l’ombre en 2004 et enfin Gilles Plazy qui a réédité les receuils Saint- Cadou et Lueurs aigües et noeuds à la Sirène étoilée en 2014.

Aujourd'hui, un regard neuf se pose sur ses écrits avec la parution d'un essai biographique écrit par Jean-Gabriel Monot aux éditions Calligrammes :

Soie du feu sur l’étoffe du ciel, une vie d’Emilienne Kerhoas, avec les photos de Aïcha Dupoy de Guitard, mais aussi le projet de l'édition de l'oeuvre complète.

Pour faire entendre la poésie d' Emilienne Kerhoas, Pol Huellou, le coordinateur de cet événement réunira des lecteurs et lectrices dans le verger des Cent Marches.

Bibliographie ( sans doute non exhaustive).

Saint Cadou (1957)

L'Épreuve du temps (1957)

  • Le Sens du paysage (1974)

  • A Fleur d’âme (1976)

  • Les Marches (1978)

  • Le Tombeau de Théia

  • Arbre et Cristal, 2010

  • Saint-Cadou (1957), réédition, revue et corrigée, la Sirène étoilée , 2014


Elle a également réalisé des livres d'artiste avec le peintre Yves Picquet :

  • La Flèche du temps, 1994

  • Traversée, 1997

  • Falaises, 2000

  • Le Champ de l'ombre, 2004

« Une haleine de source – une once de soleil – une gorgée de vent

Au ciel immense l’aumône de ma pauvreté

Tel fût l’échange invisible et discret

Graine ailée dans l’opaque du vent je ne recherche point la lumière

Mais la musique en moi joueuse d’ombres secrètes

de nos ombres mêlées la harpe confondue

le silence de l’ombre sur le fleuve qui passe... »


Extrait du poème " un écho interne" , Saint Cadou (1957) éditions La sirène étoilée.


Catherine Urien, Poète et écrivain, vit et travaille à Morlaix. La poésie est le fil conducteur de sa vie, pour elle la langue la plus concrète, capable de résister à toutes les langues de bois. Elle écrit de la poésie depuis ses dix-sept ans, publie en 2001, Chants de traversée aux éditions LA TILV, Perros-Guirec. Prof de Lettres en lycée jusqu’en 2015, elle partage son amour de la poésie avec ses élèves en les encourageant à écrire, en invitant des poètes dans ses cours. Elle accompagne pendant dix-sept ans un groupe de dix artistes plasticiens et poètes de l’association Les Arts Vivants avec des livres d’artiste présentés dans des expositions en Bretagne, en Chine, en Catalogne. Depuis 2015, avec l’association Dont Acte, elle organise le Festival des Cent marches à Morlaix, mêlant poésie et arts visuels. En alternance avec des poèmes, elle écrit des récits et romans privilégiant une écriture poétique inspirée par le paysage et la peinture. Parmi ses dernières publications, le récit, Au pays de Tristan Corbière (éd. Diabase, 2017), le roman, L’œil du silence sur Max Ernst et Leonora Carrington, le récit Travel Music avec le saxophoniste américain Tony Pagano (éd. de Pont Ar Glec’h, 2021), L’une après l’autre, livre d’artiste avec Christian Gosselin, (éd. La Cargaison, Paris 2023). Enfance, livre-objet avec Yves Picquet, 2025. A paraître en mai 2025, On ne peut fuir que par le haut, poèmes, (éd. du Sémaphore). Prix Xavier Grall 2025 remis le 28 février au Festival de la Parole Poétique à Quimperlé.

Marie Christine Courteille.

https://www.leseditionsdeblascanvel.fr/

Marie -Christine Courteille anime depuis 2021 les éditions de Blascanvel.

Une toute jeune maison d’édition qui s’appuie sur une structure associative, Zo Kwe Zo Education, dont la raison d’être est d’aider les jeunes à accéder aux soins et à l’éducation. Elle vient dans les Cent Marches de Morlaix nous parler de cette aventure éditoriale. Une quinzaine de titres publiés dans différentes collections avec le désir d'ouvrir un kaleidoscope sur les écrivains et les cultures du monde et de faire connaître des auteurs méconnus.

Elle n'est pas seulement éditrice car elle écrit et est l'auteure d'une trilogie L'été immobile (deux volumes parus) qui évoque à travers des destins individuels, dans une trame historique avérée, des années 1910 aux années 1960, la colonisation de l’Afrique centrale.

Elle vient de publier le Livre des non-dits ou l'auteure s'adresse à une jeune fille pour lui raconter la vie de ses grands-parents en Bretagne, une famille au destin modeste mais bouleversée par les grands événements qui ont fait l'Europe, et le roman Les turbans rouges, histoires de Zheng He à la cour de Chine (2024)

Anne-Laure Lussou.

https://al-lussou.com/

Anne-Laure Lussou est auteure et accompagnatrice de projets d'écriture en Bretagne, après avoir été journaliste pendant 10 ans. Elle a été publiée au sein des revues "Terre à ciel", "Recours au poème", de l'ouvrage collectif "Ad verba" et a écrit les textes de plusieurs livres d'artistes. Elle a aussi édité un recueil en duo avec le poète Marc Rémond ainsi qu'un recueil, "Et la paupière renoue avec le monde". Elle participe à des lectures poétiques, guette les mots qui relient les mondes, s'attache à les saisir, les faire circuler.



Catherine Urien, Marie-Christine Courteille, Anne- Laure Lussou

Rencontre, lectures.

Peintres, photographes et plasticiens.

Une dizaine de maisons, vitrines, rez-de-chaussée ou jardins sont ouverts à la circulation du public. Dans chaque lieu, un artiste intervient : ce peut-être un peintre, un poète, un photographe, un artiste-plasticien qui propose une installation. Parfois les pratiques se croisent sous la forme, par exemple, de livres d'artiste où un poète et un artiste plasticien travaillent ensemble.



ARTING – COURANTs D’ART

L’association Arting (association loi 1901) a pour but d’optimiser et faciliter la communication et échange entre les artistes et le public ; promouvoir la collaboration professionnelle entre les artistes et les institutions ; protéger les intérêts des membres ; faciliter la participation des membres dans les salons et expositions ; faire connaitre et apprécier les œuvres des membres.

COURANTs D’ART, est un collectif d’artiste au sein d’Arting, installé à la Tannerie à Plourin-Les- Morlaix depuis 2020. Ce lieu est à la fois un endroit de production (ateliers d'artistes), de partage de connaissances (cours, stages, médiations) et de monstration d'art contemporain (plusieurs expositions annuelles selon la programmation).

Entre autres actions, Arting a organisé en 2021 un parcours d'art contemporain dans les villes de Plourin et Morlaix en partenariat avec les associations les Moyens du Bord, Dont Acte, Hors Pistes et la Barge. Ce projet était soutenu par Plourin, Morlaix, Morlaix Communauté et le département du Finistère. Parcours #1 à permis de montrer et rémunérer le travail de 26 artistes.

En 2023/24 mise en place d’un cycle de sept Placards artistique : un petit lieu (120 x120 x250 cm) où chaque artiste est invité.e à s'exprimer et à partager son processus créatif. L’artiste est rémunéré pour la création, la monstration et pour une médiation. Artistes invité.es Sabine Pichon, designeure textile, Claire Beillard, plasticienne/céramiste, Sabine Delahaut, plasticienne/graveure, Ximena de Leon Lucero, graveure/dessinatrice, Gérard Rouxel, photographe, Julie Aybes, photographe), Eva Largo, plasticienne.

Fin 2024, Arting avec quatre de ses artistes a participé au F.I.G. (Festival International de la Gravure et de l’art sur papier) à Bilbao.

Arting est soutenue en fonctionnement et programmation par Plourin, Morlaix. Morlaix

communauté soutien en fonction du projet.

Nous sommes une équipe constituée d’adhérent.es et bénévoles. Cette équipe assure et

assume les choix artistiques, le montage des expositions, la communication, l’ouverture de la galerie, les permanences...

Nous proposons pour les 100 Marches de juin 2025 la participation de Ximena de Leon Lucero (dessin/gravure), Margot Krefta (joaillère), Gérard Rouxel (photographe) et Claire Beillard (plasticienne) en tant qu'invitée.



Gérard Rouxel. Photographe.

Gérard Rouxel. Assemblage 3.

Ça fait bien longtemps qu’elle et moi, on traine ensemble.
Par moments ça frôle l’émerveillement, d’autres, plus calmes, où l’on se tient la main et puis au détour d’une voie ou d’un maux chacun peut partir de son côté, on le sait, on l’a fait…

Santé, yec’hed mat, prost, à la vie, à l’amour, à la photographie.



Ximena De Leon Lucero.

Dessin/gravure

Il s’agit d’essayer de saisir un morceau d’une histoire sans fin, celle des relations entre des êtres vivants. De raconter sans parole, de dire sans mot ; de permettre à celui qui regarde l’image de s’y retrouver.

Regard perdu.

Claire Beillard.

Plasticienne

Plasticienne et céramiste j’œuvre à créer des pièces sculpturales en grès que j’engobe et émaille en fonction des thématiques que j’aborde. Le geste est spontané, je travaille comme en écriture poétique, j’aborde un thème et je le décline jusqu’au moment ou le point final est posé.

Dans mes sculptures en grès j’intègre très régulièrement du lin, divers textiles, de la paille, du crin qui donnent aux pièces une vibration poétique évoquant des stèles, pierres levées, pierres de mémoire… Souvent associées à des dessins, gravures, elles prennent leur sens véritable en installation car je les pense intégrées à une histoire globale.

Elles sont en résonance avec la notion de temporalité, à la mémoire des anciens, entre stèles de mémoires et stèles archéologiques.

Pierre Le Saint

Né à Lorient en 1983.

Etudie le design au Beaux Arts de Rennes de 2003 à 2007 puis le dessin et la sculpture au beaux arts de Cornouaille à Quimper de 2007 à 2009

vit et travaille à Brest.

« Je cherche dans une étude graphique et volumique à illustrer le monde dans lequel nous vivons et comment l'activité humaine l'a sculptée et dessinée. De l'invention du biface jusqu'à la découverte de la matière noire. De façon décalée par un jeu d'échelle, de confrontation de rapport : réel/fiction, et d'humour, dans un monde dur qui va de plus en plus vite. »

https://atelier28bis.fr/

instagram : @pierrot.le.saint



Caroline Boyfield

Plasticienne

https://carolineboyfield.com/


BIOGRAPHIE

Caroline Boyfield est une artiste plasticienne franco-britannique qui vit et travaille en Bretagne depuis 2018.

Elle est titulaire d'une licence en beaux-arts (Université of South Wales, Cardiff / Open University). Ses œuvres font partie de collections publiques et privées au Royaume-Uni, en France, en Irlande, en Inde et aux États-Unis.

Caroline privilégie une approche pluridisciplinaire pour aborder des sujets autour de notre relation

complexe avec la nature, tout en explorant les résonances émotionnelles et psychologiques dans notre

discours collectif autour du corps et de l'environnement naturel. La voile, la marche et le jardin sont lesvecteurs de son inspiration.

En faisant des marques intuitives, en ajoutant et en soustrayant, en déchirant et en juxtaposant différents éléments, l'artiste utilise une gamme de matériaux pour exprimer par fragments son expérience de la vie et son lien avec le monde naturel.Le processus créatif est pour elle un moyen de rassembler une biodiversité de techniques, d'expérimenter, de s'adapter, d'évoluer et de créer des moments fugaces où rien n'est fermé et où tout reste possible, où l'expérience et la mémoire s'unissent pour créer du sens et un potentiel de croissance et où, selon les mots de l'artiste cubano-américaine Ana Mendieta, « une énergie universelle qui traverse tout : de l'insecte à

l'homme, de l'homme au spectre, du spectre à la plante, de la plante à la galaxie » peut s’exprimer.


PROPOSITION

Avec des voyages et des résidences en Irlande en 2023 et 2024, l'objectif de son travail en 2025-26 sera de continuer à explorer le pouvoir de transformation des voyages, à la fois physiques et internes, et notre connexion au temps naturel, un temps sans passé ni futur, sans commencement ni fin en lien avec les cycles naturels.

En entrant dans un paysage, un jardin ou en naviguant sur un bateau, on oublie le moment où l'on est entré, les constructions du temps artificiel sont transcendées, le présent devient vivant et nous nous souvenons que notre place est dans le monde naturel. Lorsque nous occupons le présent par le biais du processus créatif, nous ne faisons qu'un avec la même énergie universelle.


À travers céramiques, dessins et peintures et la création d’un espace subliminal et poétique pour le Festival des Cents Marches 2025, l’artiste propose une installation dans un jardin où les questions sur les voyages individuels et collectifs, à la fois physiques et transformant notre lien avec l’environnement naturel peuvent être discutées.


EXPOS PERSONNELLES

2023 ‘The Froe Almanack’, Swerve Gallery and Project Space, Skibbereen, IR

2021 ‘Floribunda’, Bazar Saragoz, St Pol-de-Léon, FR

2020 ‘Recent Works’, Gallery Stamford, Maiden Lane, Stamford, UK

2019 ‘Cairns’, C’est Ici, Port du Bloscon, Roscoff, FR

2007 ‘Recent Works’, The Old House Gallery, Market Place, Oakham, UK


André Jolivet

André Jolivet est un artiste peintre, né en 1964 à Pont-l'Abbé (Finistère) ; il vit et travaille à Plougonven et expose ses oeuvres en France et à l’étranger.

En 2011, un fonds André Jolivet est créé à la bibliothèque municipale de Brest. La médiathèque François-Mitterrand - Les Capucins. Il comprend l’ensemble de ses livres d’artistes ainsi que différentes archives.

Passionné par le rapport entre l'écrit et l'image, André Jolivet est l'auteur entre autres, de plus de 200 livres d'artiste avec ses propres textes ou en collaboration avec des auteurs :

Adonis, Maram Al Masri, Démosthène Agrafotis, Samantha Barendson, Julien Blaine, Tahar Bekri, Kazimierz Brakoniecki, Jean de Breyne, Éric Brogniet, Hélène Cadou, Denise le Dantec, Ma Desheng, Henri Deluy, Florian Eglin, Jacques Fusina, Patrizia Gattaceca, Bruno Geneste, Brigitte Giraud, Catherine Urien, Liliane Giraudon, Joël Hubaut, Sabine Huynh, Daniel Kay, Abdellatif Laâbi, Arnaud Le Gouefflec, Gérard Le Gouic, Yvon Le Men, Vanda Miksic, Éric Pessan, Serge Pey, Patrick Quillier, Laurine Rousselet, Dominique Sampiero, Laura Vazquez, Jean-Jacques Viton, Anne Waldman...

Il y a une vingtaine d’années, en ajoutant du dessin et de la peinture à des documents tels que contraventions ou relevés de comptes (collages maroufés sur toiles), André Jolivet établissait un parallèle entre écriture et image. Ces réalisations l’on amené à créer des livres d’artiste. Dans ces livres, le dialogue entre des textes et des images peintes, dessinées ou photographiées se pour- suit. André Jolivet se questionne sur le territoire.


Les thèmes abordés sont divers ; il s’intéresse à la politique, à la société de consommation mais aussi aux éléments naturels. Ses livres présentent des formes récurrentes, des signes à l’infni tel que les points ou les cercles qui se retrouvent dans ses toiles. Les grands formats, placés les uns à côté des autres, produisent un effet de masse, comme une tapisserie. À cet aspect décoratif s’ajoute une impression de perpétuel mouvement, impression produite par la répétition des motifs. Le regard est alors invité à se déplacer dans cet univers organique et coloré. Les formes, qu’elles soient symboles, silhouettes ou dessins géométriques se détachent de l’accumulation présente sur la toile. Humains, animaux, végétaux et objets se trouvent comme en suspension et reliés les uns aux autres. Sur le fond préalablement préparer à l’acrylique, André Jolivet ajoute un travail à l'encre de Chine. Sur les formes colorées, il applique un trait circulaire, répétitif et automatique qui s’apparente à l’écriture. Les travaux apparaissent alors comme des peintures mentales, des images intérieures. Les formes qui émergent de ces compositions semblent cependant reliées entre elles ; comme les particules dans l’univers. L’artiste exprime ces idées de vie, de relations humaines, perçues face à ses peintures.


Veronica Gonzalez Vanek

Photographe, vidéaste.

Née en 1984 à Buenos Aires, en Argentine, elle vit en France depuis 12 ans, où elle travaille comme sound designer et monteuse sonore indépendante pour des projets audiovisuels.

Photographe passionnée, elle a d’abord documenté des pièces de théâtre et de danse en Argentine avant de commencer à exposer son travail personnel en France.

Lors de l'édition 2023 du festival Artistes dans les Cent Marches de Morlaix elle a travaillé à la réalisation du film éponyme qui sera présenté lors de la soirée inaugurale du prochain festival 2025 au cinéma La Salamandre (vidéo -22mn).

Elle réalise aussi en collaboration avec des artistes de courtes vidéos sur leur travail ou interventions in- situ (notamment avec Jean- Michel Kerdilès à l'Abbaye du Relec- Finistère). Elle montre son travail photographique dans des expositions (récemment à St- Pol de Léon) et parallèlement, elle collabore comme monteuse vidéo bénévole avec l’ONG EauZEnfants .

https://www.veronicagonzalezvanek.com/


Il collectionne...

J.-Yves Quéméneur.


Jean- Yves sourit toujours. Parfois son regard rêveur s'enfuit au loin, fixe un point au-delà de vous . Mais quand il parle de ses amis artistes et ils sont nombreux, ses yeux s'illuminent et c'est tout le chemin de sa vie qui déferle.

Sans doute possède t'il une belle collection d'art, mais il ne fréquente pas pour autant les lieux où se vendent les œuvres, non, il est tout à fait à part dans son rapport avec la peinture, la céramique ; son attachement est intuitif et affectif, cette collection s'est faite petit à petit, en puisant dans un salaire modeste de travailleur social, pas pour s'approprier avidemment un objet d'art, mais simplement par goût et curiosité et il faut bien le dire, rendant parfois service à des artistes désargentés .Cette dimension du partage est un trait permanent chez Jean- Yves, et l'on ne peut pas séparer ces liens avec les artistes sans prendre en compte le travail qu'il mène depuis aussi longtemps pour défendre l'environnement. Avec l'association Force 5 qu'il préside avec la même générosité, il est de tous les combats , indigné mais toujours à l'écoute et efficient. Dans son jardin, le demi- cercle de têtes de pierres sculptées par son père maçon, dans sa petite maison de pêcheur les œuvres qu'il affectionne, dans sa bibliothèque, les livres de ses auteurs préférés dont il récite par cœur quelques vers en souriant de bonheur.



Dans un lieu des Cent Marches de Morlaix, on verra les œuvres de ses amis peintres : Son frère, Jacques Quéméneur, aquarelliste de grand talent, François Dilasser, Gérard Titus -Carmel, N.Fédorenko, Bernard -Marie Lauté, Jean Luc Bourel, Enzo Cini, Patrick Zeyen, Lionel Guibout, Loutre Bissière, Laure Calvié.

Sa grande passion pour la céramique réunira les œuvres de Fédorenko, Michel Le Gentil (cf. photo) ; celles de Catherine Vannier, Brigitte Pélicot, Quentin Marais, Jêrome Galvin, Camille Schilberg, Marie Pierre Méheust, Alain Gaudebert, Agnès Hiss, Jeff Shapiro, Philippe Ménard, Yuh- Jung Son, Nanni Champy , Isabelle Pammachius, Bernard David.

Partenaires institutionnels sollicités:

La ville de Morlaix.

La Communauté d'agglomérations du Pays de Morlaix.

Le Conseil Général du Finistère.

Le Conseil Régional de Bretagne .

La direction régionale des affaires Culturelles. (Eté Culturel)